Un corps sans Tronc et deux têtes (Octobre 2021)
Faits divers au 225 Av Charles De Gaulle à Neuilly. On a retrouvé, au 7ème étage, un corps sans tronc et deux têtes. Les enquêteurs s’orientent vers la thèse de l’accident. Une mutation génétique due à une chute sur moquette épaisse. Une petite douleur au dos et un gros bobo à l’égo.
Mardi 7 septembre, après un conseil orageux, le drame est survenu. Une stupéfaction pour les uns, la chronique d’une farce annoncée pour les autres. La presse spécialisée se faisait déjà l’écho, la veille et l’avant-veille, d’une bataille sourde dans les hautes sphères de l’entreprise. Dès le lendemain, la lettre A titrait «les dessous de la mise à l’écart de Jean Noël TRONC» et donnait quelques détails sur les causes. A croire que les huis clos du conseil n’ont de secret que pour les salariés. La maison ronde tournerait-elle à l’envers?
Sans Tronc. La version officielle de l’accident : «le conseil a constaté l’indisponibilité de Jean Noel TRONC – oui il pourrait être disponible et reprendre, ce sera alors au conseil de dire ce qu’il souhaite à ce moment-là». Soyons clairs, il ne s’agit pas d’un accident de ski, en plus ce n’est pas la saison. Plus sûrement une porte de sortie heurtée avec fracas faute d’attention.
Et deux têtes. Officiellement toujours, «le conseil a constaté l’indisponibilité…» et décidé de fixer un intérim pour une période provisoire». La durée de cet intérim? Potentiellement plus long que le pont de Normandie, le temps d’un débarquement! La rumeur dit que si en juin 2022 les salariés ont montré qu’ils pouvaient travailler sans Général Gérant, le poste serait reversé en embauches supplémentaires dans le cadre de la R.C.C., il serait question de plus de 20 embauches!
Interrogée sur les informations portées à la connaissance des salariés par presse interposée, la nouvelle Direction ne souhaite pas commenter. Jean Noël TRONC sur la sellette, info ou intox ? «Pas de commentaire». Cécile RAP VEBER aurait menacé de quitter l’entreprise, confirmez-vous? «Pas de commentaire». Elle aurait reçu une offre de la part d’une autre structure, info ou intox ? «Pas de commentaire». «La lettre A entend des rumeurs, nous respectons la liberté de la presse, ils ont le droit de se tromper». Une communication made in China, va falloir faire mieux et rapidement.
Parler «d’indisponibilité du gérant» 15 jours après cette tragi-comédie, alors que les évènements se sont déroulés devant de nombreux témoins, le décalage est grand entre ce que tout le monde sait et cette communication minimaliste. Nous avons compris l’ornière dans laquelle se trouve le conseil mais cette torpeur, ce côté feutré, ces rumeurs multiples et contradictoires qui circulent, tout cela va finir par devenir malsain.
Dans le contexte que l’on sait, alors que les départs se multiplient dans tous les services, provoquant désorganisations et surcharges de travail pour ceux qui restent, alors que l’incertitude sur notre environnement se maintient, la Sacem n’a pas besoin de cela. Il y a manifestement une décision et il faut la clarifier. Plus court durera la crise et mieux ce sera. A défaut, l’air va finir par devenir irrespirable en interne et, à l’externe, les ennemis de la gestion collective pourraient tenter de profiter d’une situation de faiblesse.
Oui les salariés sont concentrés sur leurs activités, oui ils connaissent leurs missions et regardent avec un peu de distance ce carnage en eaux troubles. Malgré tout, nous nous interrogeons. Pourquoi l’avoir recruté ? Pourquoi l’avoir renouvelé à son poste en 2019, pour 5 ans qui plus est ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi avoir fait la sourde oreille aux diverses remontées internes et externes ? Beaucoup de questions sans réponse.