Pâques au balcon, Noël à la maison (Novembre 2020)

Avant tout, nous apportons notre soutien à celles et ceux qui sont atteints par la maladie. A celles et ceux dont les proches sont touchés par le coronavirus.  Nous apportons notre soutien à celles et ceux, collègues, sociétaires, dont les proches, parents, conjoints, enfants sont en 1ère ligne, particulièrement exposés au risque.

Avant tout, nous tirons un grand coup de chapeau à celles et ceux qui, entre deux confinements, ont, avec détermination et envie, malgré les difficultés, recherché des solutions pour poursuivre au mieux leur activité. Proches de nous, nous pensons aux lieux de spectacles, aux organisateurs de concerts, aux artistes, aux cafetiers, aux restaurateurs…et aussi à nous, équipes Sacem. Nous avons une nouvelle fois fait preuve de volonté, d’adaptation, d’engagement.

Le 31 octobre, nous sommes entrés dans notre deuxième confinement. La mesure répond à une situation sanitaire qui s’est aggravée au point d’entraîner un risque fort de saturation des services de santé. La gravité de la situation nécessite la responsabilité de chacun,  tout doit être mis en œuvre pour freiner l’épidémie. Le futur est incertain pour tous, la coopération et la solidarité devraient être maximales. Pour être libre, il faut savoir se lier les mains les uns aux autres.

les salariés ne sont nullement responsables de la crise actuelle. Nous posons la question de la crédibilité des engagements, de la confiance.

Dans la période qui s’ouvre, nous tenons à rappeler que les salariés ne sont nullement responsables de la crise actuelle. Ils ne peuvent en être les premières victimes. Depuis le début de la crise économique dont l’échéance est incertaine, l’état a mis en place des dispositifs destinés à protéger les emplois, les revenus, les compétences et à sécuriser l’activité des entreprises. Depuis juillet, le gouvernement a mis en place un dispositif dit d’Activité Partiel de Longue Durée. L’APLD permet aux entreprises confrontées à une réduction d’activité durable de diminuer l’horaire de travail, 40% maximum, dans la limite de 24 mois, de recevoir une allocation en contrepartie d’engagements, notamment en matière de maintien de l’emploi.

Pendant l’été, nos dirigeants ont lâché la proie (les économies conjoncturelles en lien direct avec la crise) pour l’ombre (les économies structurelles, solution en trompe- l’œil trouvée pour faire face à l’obsolescence ancienne du mécanisme de financement du compte de gestion).

Nous regrettons tous que la Direction ait passé l’été à préparer une rupture conventionnelle collective alors que l’APLD pourrait être la réponse adaptée face à la crise. A nos demandes, elle a répondu : «les mesures de mise en chômage partiel ne sont pas à l’étude, ce n’est pas notre sujet, notre sujet c’est la réduction structurelle de la masse salariale» – « Cette mesure est incompatible avec un plan de réduction des effectifs ».

Ce faisant, faute de réflexion, c’est dans l’impréparation complète, de façon erratique, que se met en place le chômage partiel. La situation peut expliquer des décisions au fil de l’eau mais ne peut justifier, sur des sujets aussi importants, une gestion à la petite semaine, bientôt à la journée ! Trop concentré sur le coup d’après, la R.C.C., le Directeur Général n’avait tout simplement pas imaginé le coup d’avant, ce nouveau confinement.

Alors que nous, salariés, représentants du personnel, pensions tous chasser le cerf (les économies conjoncturelles) ensemble, en acceptant des concessions sur nos revenus, nos dirigeants sont partis chasser le lièvre (les économies structurelles) de leur côté. Un comportement opportuniste. Nous posons la question de la crédibilité des engagements, de la confiance.

De petites choses qui aident à préserver un équilibre, à rompre l’ennui. L’entraide est essentielle.

Dans la période qui s’ouvre, il est important de bien prendre en compte les effets du confinement sur la santé physique et psychologique.  Anxiété, stress, dépression, peur des autres, manque d’activités physiques, renoncement aux soins… Autant de maux que nous pouvons amortir. Entre autres, en veillant au respect de l’équilibre vie prof/vie perso, en pratiquant une activité physique. Par le soutien également, en compensant le manque de lien social et physique par des contacts téléphoniques, visio avec des proches, des collègues. De petites choses qui aident à préserver un équilibre, à rompre l’ennui.

L’entraide est essentielle. Nombre d’entre nous ont fait le choix, dans la mesure de ce que chacun peut faire, d’agir pour aider, soutenir ceux qui en ont le plus besoin. Des réseaux de solidarité, des initiatives locales existent, nous encourageons celles et ceux qui le peuvent à s’y associer, celles et ceux qui en ont besoin à les activer.

Dans la période qui s’ouvre, nous nous inscrivons dans la continuité du communiqué de presse CFDT du 28 octobre et demandons qu’à la Sacem aussi «l’écoute et la concertation soient redoublées». En effet, discuter, échanger, se confronter n’a jamais freiné l’action. Dans la société fracturée que nous connaissons, où l’unité est plus que jamais menacée, il s’agit d’un enjeu démocratique. Cette responsabilité incombe à tous les acteurs, politiques, économiques et sociaux.