Gestion de compte (Septembre 2023)
Avec son financement bancal mis en évidence par la crise covid , la confusion sur les taux orchestrée par la Direction, les données du compte de gestion son observées avec défiance par les salariés, leurs représentants.
Tout d’abord le taux, 11,65%. C’est le taux communiqué par la Sacem à ses publics. Quand on sait que la Direction dit que ce taux ne devrait pas dépasser 15%, on se dit que tout va bien, très bien même. Ben non ! Parce qu’il y a un 2ème taux, celui présenté aux salariés, 14,8%. Pour leur faire peur ? La différence entre les 2 ? Demandez à la Direction, nous ne ferons pas la pédagogie de ce tour de passe-passe. En plus, nous plaidons pour un 3ème taux, résultat d’un total charge divisé par le total collecte du groupe Sacem. Plus simple et reflet de toute l’activité des salariés.
La Direction passe des messages contradictoires : pour les autres « tout va bien » et pour nous « attention danger », la ficelle est grosse, la confusion est grande, la défiance également.
Observons le mécanisme de financement : « Baroque » , « bancal », « boiteux », les qualificatifs ne manquent pas. Et pour cause, l’équilibre repose sur notre lenteur à répartir et les produits financiers associés. Moins nous répartissons vite, plus ça profite au compte de gestion ! L’intérêt de l’entreprise diffère de celui des sociétaires. Dans ces conditions, les critiques passées de la commission de contrôle des SPRD sur la répartition étaient inévitables. Pour répartir plus vite, encore faut-il commencer par faire en sorte que cela ne vienne pas amputer la ressource de ceux qui répartissent. CQFD !
Que dire ensuite de marges de manoeuvre qui dépendent, non pas de l’activité de l’entreprise, mais des placements financiers. Dans l’absolu, nous pourrions faire + 10% de collecte avec des charges étales et être en déséquilibre parce que les rendements des produits financiers seraient en baisse. Dans l’absolu, sans les produits financiers, la Sacem ne paie plus les salaires ! Et si les produits financiers sont mirobolants, l’excès est reversé… en répartition parce que la Sacem ne peut faire d’excédent, ne peut constituer de réserves. Sans réserves, le financement de grands projets (informatiques par exemple) est de facto compliqué. Sans réserves, le moindre grain de sable, même après une année de fort excédent, est un gros caillou dans la chaussure.